Les agriculteurs suisses analysent obligatoirement le carbone de leurs sols tous les 10 ans. Cette étude démontre que ces analyses peuvent servir efficacement au monitoring du carbone à l'échelle locale et régionale, ouvrant la voie à des politiques d'incitation basées sur les résultats plutôt que sur les pratiques.

Cette étude suisse analyse l'évolution du carbone organique dans les sols agricoles de 1993 à aujourd'hui. Malgré un déficit initial important, les taux de carbone augmentent significativement depuis 2007, grâce aux mesures agro-environnementales comme les cultures de couverture obligatoires et les rotations diversifiées

Cette étude en Suisse montre que l'apport de matière organique et les cultures de couverture augmentent le carbone des sols, tandis que le labour intensif le réduit. Les prairies temporaires et l'agriculture biologique n'ont pas d'effet notable. Les pratiques doivent être adaptées au niveau de saturation en carbone pour régénérer les sols.

Mesurer le carbone stocké dans les sols agricoles est devenu crucial avec l'initiative "4 pour 1000". Cependant, les méthodes actuelles d'évaluation comportent de nombreux pièges techniques. Une équipe suisse propose une méthode simplifiée pour améliorer la précision des mesures tout en réduisant les coûts.

La méthode traditionnelle de mesure du carbone dans les sols surestime les bénéfiques de certaines pratiques agricoles comme le travail minimal du sol. Cette erreur provient du calcul basé sur une profondeur fixe plutôt que sur une masse de sol équivalente, faussant les comparaisons entre différentes techniques. 

La mesure du carbone stocké dans les sols agricoles souffre d'un biais majeur : l'échantillonnage à profondeur fixe sous-estime les gains réels lorsque la densité du sol diminue. Les chercheurs proposent une correction simple basée sur la masse équivalente de sol pour améliorer la précision des marchés carbone.